• la championne olympique se confie


    « Le BMX a changé en trois ans »

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    Près de cinq mois ap- rès sa fabuleuse course olympique, Anne-Caroline Chausson revient sur son aventure pékinoise, sur ce qui a suivi, et sur son avenir qui s'inscrit plus que jamais dans les Alpes.
    - Y a-t-il eu un souvenir marquant durant ta préparation olympique ?
    « En fait, durant la seule semaine de break de ma préparation, mon frère et sa famille sont venus skier, mais je ne pouvais pas les accompagner. Avec ma belle-mère, on a dû faire toutes les terrasses de Vars ! »
    Une offre pour entraîner en Chine
    - Pékin, c'est bien sûr votre titre olympique, mais quels souvenirs avez-vous gardé des jeux ?
    « Ces jeux en Chine étaient exceptionnels, avec un magnifique parc olympique, des bénévoles nombreux mais à qui on ne pouvait pas demander grand-chose (elle sourit). On était au village avec les cyclistes et j'ai découvert que Christel Ferrier-Bruneau habitait à 10 km de notre résidence de vacances dans l'Hérault... »
    - Et de la Chine ?
    « Dans un registre moins souriant, les Chinois nous ont dit pendant les jeux que c'était la première fois qu'ils voyaient un ciel bleu à Pékin ! Les plaques d'immatriculation sont là-bas un moyen de repérer les gens qui viennent de province pour les empêcher de venir à Pékin si ce n'est pour travailler. »
    - En tant que championne olympique, on imagine que vous avez été sollicitée, chèque à l'appui...
    « L'offre la plus sérieuse, c'était de devenir entraîneur national de BMX en Chine. cela impliquait de partir deux mois là-bas, mais ce n'était pas compatible avec la vie de famille à laquelle j'aspire. »
    - Quel regard portez-vous sur le BMX, que vous avez maintenant quitté ?
    « Entre mes jeunes années, et mon retour quinze ans après, le niveau n'avait pas trop progressé. Mais depuis trois ans, dès que le sport est devenu olympique, le niveau a considérablement augmenté. L'installation d'une butte de départ de 8 m a aussi changé la discipline car la technique rentre plus en jeu quand vous attaquez la première bosse à 60 km/h. »
    - Avez-vous rangé votre vélo de BMX depuis août ?
    « Je ne l'ai repris qu'une fois, pour mon stage pédagogique du brevet d'Etat, que j'ai passé avec les coursiers (Halgand, Mengin, Rous). »
    - Qu'est-ce qui vous tient à cœur pour cette année ?
    « Je soutiens la candidature de Pelvoux et des Alpes du Sud pour les jeux d'hiver de 2018, car c'est une candidature pour des jeux nature. Le village olympique sera à Briançon, et le village média à Vars. Le choix de la ville française (Grenoble, Annecy, Nice, Pelvoux), ce sera le 18 mars. »
    - Quels sont vos projets pour l'avenir ?
    « Je vais développer l'activité VTT sur la station de Vars avec la création de pistes pour tous niveaux. Il est aussi question d'ouvrir une piste BMX. Ce sont des chantiers qui représentent un gros challenge et qui m'amèneront à rester cet été à Vars. »
    A. P. bienpublic.com


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